La « Fondation Adlegg » propose un concept innovant pour la conservation et la préservation d’un paysage culturel. Un intérêt commun (le paysage) et l’engagement de tous les partenaires sont à la base de ce concept. Son succès repose sur l’utilisation de chèvres pour la conservation du paysage, la fabrication de produits de la région (lait, fromage et viande), une forte implication de la communauté et un contact direct avec les clients.
Oliver Post
1995
Buchenberg, Germany
L’exploitation agricole d’Oliver Post s’étend sur environ 115 hectares de prairies, dont environ 40 % sont classés comme zone protégée. Les terres sont marginales et étaient pour la plupart abandonnées avant qu’Oliver Post ne lance son initiative en 1995.
La fromagerie transforme 30 000 litres de lait par an. Les produits laitiers et la viande de chèvre sont vendus directement aux consommateurs dans le cadre d’une approche marketing holistique.
Le pâturage favorise le maintien d’un paysage ouvert et attrayant, riche en biodiversité. Les pâturages sont situés dans les collines de Bavière et du Bade-Wurtemberg.
Ferme
Après avoir acquis une ferme avec 5 ha de terres à proximité, Oliver Post s’est rendu compte que de nombreux agriculteurs de la région cessaient leurs activités parce que l’agriculture n’était plus rentable. La culture pénible de terres marginales n’était donc plus attrayante.
En 2003, Oliver Post a pris l’initiative de créer une association. En 2008, la « Fondation Adlegg » a vu le jour. La même année, la fondation a présenté le concept de développement « Kreuzthal Network ». Les objectifs de ce concept sont les suivants :
La Fondation prête ses terres à Oliver Post, le principal agriculteur.
La fondation vise une production de niche de haute qualité, la transformation et la vente directe. C’est pourquoi elle a opté pour des races animales particulières : « Bunte Deutsche Edelziege » (chèvre allemande à fort rendement) et « Waldziege » (chèvre des forêts de Thuringe).
L’élevage vise désormais une production laitière plus élevée, basée sur le pâturage sur des pâturages maigres, ainsi qu’un faible apport d’aliments concentrés et la robustesse (c’est-à-dire qu’il n’est pas nécessaire de faire appel à des vétérinaires).
Les pâturages entourent la ferme, principalement dans les collines. Les animaux sont gardés dans la région vallonnée qui environne la grange.
Sous la direction d’Oliver Post, la Fondation gère un élevage de chèvres laitières. Le troupeau se compose de 60 chèvres laitières et de leur progéniture. En outre, la Fondation possède un petit élevage de bovins de pension (130 bovins par an, âgés de 1 à 2 ans).
La fromagerie transforme 30 000 litres de lait par an. Les produits laitiers et la viande de chèvre sont vendus directement aux consommateurs dans le cadre d’une approche marketing holistique.
Oliver Post a clairement indiqué que, d’un point de vue purement économique, d’autres sites d’élevage de chèvres sont plus efficaces. En même temps, il est certain qu’une valeur ajoutée régionale essentielle de cet élevage pourrait résulter de l’intérêt non lucratif de la conservation et de la préservation du paysage. La création d’une telle valeur pourrait constituer un avantage vital pour la région.
Pour Oliver Post et la Fondation, l’intérêt de déplacer le bétail d’un pâturage à l’autre est conditionné par la situation de leur région. Oliver Post est parti de zéro pour devenir agriculteur et a conçu le système agricole mis en œuvre par la Fondation. Son idée de base est que « l’agriculture est fidèle à son emplacement ». Oliver Post a décidé de poursuivre son travail et son mode de vie.
Les effets positifs significatifs sur la biodiversité et le mode de vie sont attrayants pour les adeptes de ce mode de vie. La situation économique de la Fondation est stable. Cependant, il est difficile de payer la main-d’œuvre nécessaire et d’assurer la performance des animaux (en termes de lait et de viande) sur de maigres prairies.
La Fondation, soutenue par les acteurs régionaux, est à la base de l’activité agricole. Entre-temps, une chèvrerie a été réalisée.
La décision de produire de manière biologique dès le début était conforme à la décision concernant les races animales. Elle a permis une approche holistique et une entrée sur le marché régional pour les produits.
Un biologiste a accompagné le pâturage pendant quatre ans afin de documenter les effets du pâturage sur le paysage culturel en termes de biodiversité et de richesse de la flore et de la faune sauvages.
Il est remarquable que les terres marginales, actuellement utilisées, gérées et améliorées du point de vue de la biodiversité, aient été pour la plupart abandonnées avant le lancement de l’initiative.
Le pâturage est composé en partie de terres privées et en partie de terres publiques. Certaines parties appartiennent à la Fondation, d’autres sont louées.
La demande de pâturages est élevée dans la région, mais pas dans les zones marginales. Comme une partie des terres était abandonnée avant le lancement de l’initiative, l’accès à la terre est abordable.
Oliver Post et sa femme gèrent la ferme avec un ou deux employés à temps plein (stages, apprentissages, futurs dirigeants de la ferme). Les chèvres sont sur les collines de la mi-mai à la mi-octobre. Pour la traite et la nuit, le troupeau est à l’étable. Les jeunes bovins de pension restent sur les collines.
La « Fondation Adlegg » coopère et collabore bien avec les agriculteurs de la région, dans le cadre d’initiatives de marketing direct et avec les municipalités pour la vente sur les marchés agricoles locaux ou directement à la ferme. Les ventes directes à la ferme sont organisées de manière simple. Un réfrigérateur est placé à proximité de l’étable, sur un chemin de randonnée très fréquenté.
Un élevage plus optimisé mélange les races ‘Bunte Deutsche Edelziege’ et ‘Waldziege’ pour améliorer les performances. L’alimentation principale à base d’herbe est complétée par des aliments concentrés.
Bien que l’activité agricole soit gratifiante, sans une grande passion pour l’agriculture et la conservation de la nature, le projet n’aurait pas vu le jour, que ce soit à petite ou à grande échelle.
L’Office de l’agriculture et l’association Bioland ont fourni des conseils en termes de plan de développement de l’exploitation dès le début. En outre, une coopération intensive a été mise en place avec ProRegio – Société pour le développement du paysage et le projet PLENUM dans le Bade-Wurtemberg.
Lorsqu’Oliver Post s’est lancé dans l’agriculture, il s’est montré ouvert sur la manière de planifier et sur ce qu’il pouvait attendre de son exploitation. Avec la Fondation, il travaille sur la base d’une bonne communication et d’un niveau élevé de transparence.
Oliver Post continuera à combiner tradition et innovation. La prochaine étape cruciale pour l’ensemble de l’initiative et pour la Fondation sera le changement de génération et le transfert des responsabilités. L’idéal serait de laisser la génération suivante prendre le relais.
Pour le développement en cours, les principaux objectifs sont :
– améliorer les résultats de l’élevage laitier de chèvres ;
– utiliser les capacités existantes dans le domaine de la transformation ;
– l’entrée dans la production de semences autochtones ;
– une coopération plus étroite avec d’autres agriculteurs
Le jeu en vaut la chandelle. Mais nous avons besoin de jeunes leaders forts.
Il est essentiel de relier l’agriculture, la région et le paysage.
L’agriculteur doit faire preuve d’une grande endurance. Il a suivi le chemin, même s’il n’était pas toujours facile.
Réfléchissez bien à ce qui différencie votre site des autres. Les aspects positifs comme les aspects négatifs. Ensuite, mettez en évidence les aspects positifs et renforcez-les ! Il est important d’approfondir les idées et d’aller jusqu’au bout :
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